Jeudi 1er octobre, se sont achevées les enchères pour l’attribution des fréquences 5G en France. Les quatre principaux opérateurs télécoms, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile, ont engagé 2,8 milliards d’euros pour se partager les nouvelles fréquences. L’État français a cependant empoché moins que ses voisins italiens et allemands qui ont récolté environ 6,5 milliards d’euros chacun. Une somme jugée irrationnelle et improbable par les observateurs du marché français. 

Comme le montre cette carte de Statista, basée sur les données compilées par Ookla, 19 pays de l’Espace économique européen, commercialisaient déjà la 5G au début du mois d’octobre. Bien que la commercialisation des forfaits mobile ne débutera qu’au début de l’année 2021 en France, près de 500 antennes sont actuellement testées par les opérateurs selon l’ANFR (l'Agence nationale des fréquences). Parmi les principaux opérateurs de télécommunication mondiaux, Orange (rachetée en 2000 par l’entreprise publique France Télécom) possédait plus d’un tiers des parts de marché en 2016 et se place aujourd’hui loin devant ses concurrents avec 367 antennes en France.

“Nous devrions arriver rapidement à plusieurs milliers d'antennes dans la plupart des grandes villes de France dans les prochaines années”, soutient Gilles Brégant, Directeur Général de l’ANFR, et annonce que le déploiement du réseau suivant, la 6G, est déjà à l'étude.

Plus d’un milliard d’abonnements sont attendus dans le marché mondial de la 5G à l’horizon 2023. 980 millions d’entre eux seront basés en Asie-Pacifique, tandis que 193 millions et 188 millions sont respectivement attendus en Amérique du Nord et en Europe. Des abonnements mondiaux qui pourraient très certainement atteindre les deux milliards d’ici 2024.