Premier enjeu, premier paradoxe : celui dit de Tchernobyl. L’Union européenne déclare sanctionner les pays n’ayant pas mis en place de stratégie de réduction d’émissions carbone. Si des stratégies sont bel et bien mises en place, elles regorgent de failles, à l’image du Grand Paris. Des zones à faibles émissions sont installées, mais elles créent des poches : il est donc possible de traverser des zones avec des véhicules particulièrement polluants, et d’autres non. Ce qui devient un problème, par exemple pour les communes voisines qui veulent emmener les scolaires au Louvres : il faudra changer tous les vieux parcs d’autobus pour pouvoir rentrer dans Paris. 

Razzy Hammadi nous parle des autres paradoxes, tous illustrés d’exemples parlants. Le paradoxe de l’habitat, inadapté aux besoins des travailleurs de premières lignes dont les infrastructures sont souvent excentrées. La régulation des micro-mobilités, qui diffère selon les marques et les zones géographiques. La mobility as a service et la continuité des transports, notamment biaisé par l’émiettement des acteurs pour un territoire ayant les mêmes besoins. Ou encore le paradoxe des équipements, qui montre qu’il est plus aisé de construire une salle de concert ou un musée que d’installer un feu ou un rond-point. 

Pour respecter ce qu’il y a écrit sur le fronton de nos mairies à l’échelle de la planification urbaine, il faut une gouvernance. Pour traduire la liberté en mobilité, l’égalité en polarité, la fraternité en mutualité.

- Razzy Hammadi, directeur général associé (New Tank Cities)