Via ID : quelles mutations dans le secteur de la mobilité verte ?

Retrouvez dès à présent l'intégralité des interventions du Sustainable Cities Summit !
En propos liminaire, Bruno Lebrun rappel la nature des activités de Via ID. "Nous avons été créées il y a près de 11 ans par le groupe Mobivia (Norauto, Midas…) afin de défricher le marché des nouvelles mobilités. Le but était, in fine, de préparer les futures activités du groupe. […] Aujourd'hui, nous animons un écosystème composé de startups et acteurs innovants autour de 5 thématiques : les véhicules électriques, les micromobilités, les véhicules connectés et leur data, les plateformes B2B et B2C ainsi que les smart cities." Via ID investit et incubent différentes startups afin de faire de ces nouveaux services de mobilités une réalité. "Nous venons en ce sens, de clôturer la 8ème promotion du MouvLab, notre accélérateur de startup", indique l'expert.
Parmi les grandes tendances de ces 10 dernières années, le véhicule électrique est peut-être l'une des plus marquantes. Si ce type de véhicules était auparavant boudé de par leur manque d'autonomie, on remarque aujourd'hui que près de 55% des citoyens européens souhaitent s'équiper d'un véhicule électrique dans les deux prochaines années. "En 2025, on estime que près de 400 nouveaux modèles de véhicules électriques devraient voir le jour, et beaucoup seront proposés par des marques que l'on ne connaît pas encore", indique Bruno Lebrun. Au sein même des véhicules, le volet logiciel prend une place de plus en plus importante, qu'il soit utilisé à des fins d'entertainment ou de conduite.
Sur le sujet du véhicule électrique, en 10 ans la transformation a été profonde. Auparavant Renault, avec sa Zoé, et Nissan, avec sa Leaf, étaient maîtres du marché. Ces véhicules avoisinaient alors les 150 kilomètres d'autonomie. Aujourd'hui où en est-on ? Et bien je vous mets au défi de trouver un spot publicitaire qui ne vante pas l'électrification des véhicules et leur autonomie.
- Bruno Lebrun, Directeur Innovation & Partenariats (Via ID)
Autres tendances, l'explosion des micromobilités lors de ces 18 derniers mois. La hausse du cyclisme en est peut-être l'exemple le plus probant : la pratique croît de près de 30% et le marché pèse désormais près de 3 milliards d'euros. Une situation que Bruno Lebrun explique par la création et la réfection de plusieurs milliers de kilomètres de pistes cyclables, mais également par certains dispositifs, tels que le "Coup de Pouce Vélo" qui a permis la réparation de près de 2 millions de vélos en France. "De manière générale, on voit que le continuum, qui divisait la mobilité avec d'un côté les voitures et de l'autre les vélos, est en train de se briser", indique Bruno Lebrun. Une multitude de nouveaux objets de mobilité vient en effet aujourd'hui s'intercaler entre ces deux éléments. Ils permettent à chacun d’utiliser le moyen de transport le plus adapté à son usage.
Pour conclure, Bruno Lebrun insiste sur le rôle des forces réglementaires. "Elles ont le pouvoir d'être un driver important de l'innovation. Si les émissions carbone des véhicules baissent, c'est en partie grâce à la norme CAFE qui impose aux constructeurs de réduire ces dernières. Il en va de même pour d'autres cadres réglementaires tels que le pacte européen pour le climat."
Retrouvez dès à présent l'intégralité des interventions du Sustainable Cities Summit !
