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PFA : quel virage pour la filière automobile ?

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PFA : quel virage pour la filière automobile ?

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Depuis de nombreuses années, la mobilité est un sujet qui prend de plus en plus d’importance. De nombreuses alternatives à la voiture ont vu le jour, obligeant le secteur automobile à engager d’importantes transformations. Présent sur la scène du Sustainable Mobility Forum, le président de la PFA Luc Chatel fait le point sur les perspectives de ce secteur.

En préambule de son intervention, Luc Chatel, président de la PFA, évoque les transformations du secteur automobile. L’expert commente les chiffres de la filière du mois de janvier qui continuent d’enregistrer un net recul. “Le marché automobile est le seul secteur industriel qui n’a pas encore rebondi depuis le premier confinement", rappelle t-il. 

Nous traversons la plus grande transformation de notre Histoire au moment où nous sommes victimes de la plus grave crise de notre Histoire et il ne s’agit pas d’un petit paradoxe.

- Luc Chatel, Président (PFA-Filière automobile & mobilité) 

Plusieurs raisons expliquent ces mauvais chiffres : 

  • Des difficultés d’approvisionnement de certains composants comme les semi-conducteurs qui entraînent des retards de livraison importants. 
  • Le coût des matières premières est également un problème car cela a des répercussions sur le prix des véhicules. 
  • Le comportement des clients a également évolué, ces derniers s’interrogent de plus en plus sur la motorisation de leur véhicule. 

Comme le rappelle Luc Chatel, de nombreuses législations vont entrer en vigueur dans les prochains mois et cela aura un impact important sur la filière automobile. La ville de Paris va interdire les véhicules Diesel à l’horizon 2024 ; la fin des véhicules thermiques dans les années 2030 est également une décision d’ampleur.  “Les industriels de l’automobile ont pris un virage historique qui n’est jamais arrivé dans le secteur de l’automobile”, complète-t-il, avant de rappeler les raisons de la démocratisation du véhicule thermique en insistant sur le rapport coût/efficacité. Toutefois, construire de tels véhicules a constitué pendant très longtemps un frein en raison d’un coût de développement très élevé. 

La différenciation s’est faite pendant des décennies sur le moteur : on achetait une Renault pour son moteur comme on pouvait reconnaître le bruit d’une Citroën en fonctionnement. Tout cela va disparaître avec le moteur électrique. 

- Luc Chatel, Président (PFA-Filière automobile & mobilité) 

Comme l’explique l’ancien ministre, les constructeurs investissent aujourd’hui dans la mobilité et les systèmes embarqués dans les véhicules car il n’y a plus vraiment de différenciation au niveau de la fabrication. “Le secteur automobile se doit d’être apporteur de solutions face au défi climatique", martèle t-il. Cette volonté n’est pas vraiment nouvelle puisque depuis 15 ans les émissions des véhicules neufs a été divisé par 2, mais Luc Chatel souhaite aller plus loin en divisant les émissions par 4 d’ici 10 ans grâce à l’électrique. 

Pour conclure, l’expert rappelle également que les pouvoirs publics au niveau national ou européen créent les règles autour d’alternatives énergétiques intéressantes comme, par exemple, l’hydrogène. La fixation de ces nouvelles règles conjuguée à des interdictions importantes, comme l’abolition des voitures thermiques, empêche tout retour en arrière et cette incertitude peut être un frein pour les consommateurs. Pour Luc Chatel, entre le prix des véhicules électriques 40% plus cher qu’un véhicule traditionnel, ou encore le nombre insuffisant de bornes de rechargement électrique sur le territoire, les freins sont nombreux à l’heure actuelle.

Retrouvez dès à présent l'ensemble des interventions du Sustainable Mobility Forum !

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