En propos liminaire, Romain Cardelli revient sur les grands défis de la métropole en matière de mobilité. "2022 a été le lancement des états-majors du schéma de mobilité. Cela passe par le développement des modes de déplacement, avec un équilibre en fonction des usages. Ce schéma est à horizon 2040 et bénéficie d'un plan d'investissement conséquent et étalé dans le temps." Parmi les projets financés, on retrouve : la création de 2 nouvelles lignes de tramways. La première sera métropolitaine, la seconde permettra de réduire l'un des axes les plus embouteillés de Nice de l'ordre de 20% ; la création d'un téléphérique urbain avec différents parkings relais ; la création de pôles d'échange multimodal dans la zone de l'aéroport de Nice.

Nice a récemment lancé sa première Zone à Faible Émission (ZFE). Celle-ci bannit dans un premier temps les poids lourds classés Crit'Air 5 du centre-ville et la promenade des Anglais. Cette interdiction sera peu à peu étendue, jusqu'à interdire l'accès aux poids lourds classés Crit'Air 3 à horizon 2024. "Les poids lourds représentent près de 44 % des émissions polluantes […] Nous avons fait le choix de ne pas inclure les automobilistes dans ces restrictions avant 2023, de manière à ce qu’ils ne soient pas victimes de la mobilité". En parallèle, la métropole propose différentes aides afin d'aider les ménages les plus précaires à acheter un véhicule électrique. 

En 2020, nous avions subventionné l'achat de 29 nouveaux véhicules électriques. En 2021, nous avons porté ce nombre à 150 !

- Romain Cardelli, Conseiller Environnement - Pôle Transition et Accompagnement des Projets (Métropole Nice Côte d'Azur)

Cependant, comme le rappelle Romain Cardelli, les ZFE ne doivent pas être opposées aux enjeux de logistiques urbaines. À Nice par exemple, le schéma de mobilité prévoit la création de différents hubs logistiques en périphérie et à proximité de la ville. "D'ici 2026, nous entendons déployer ces derniers dans chaque quartier à forte densité commerciale […] Cependant, il est important de noter qu'en tant que puissance publique nous sommes assez faibles sur ce sujet. Nous voulons que ce soit les acteurs économiques, avec notre aide, qui déterminent l'emplacement de ces hubs en fonctions de leurs besoins", conclut Romain Cardelli.

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