L’incroyable potentiel des licornes pour révolutionner la pharma !
Des startups émergent dans tous les domaines d’intervention de la pharma, de la conception de nouvelles thérapeutiques jusqu’à l’amélioration globale de la prise en charge des patients. Le développement de ces solutions est étroitement lié à la capacité de créer des modèles économiques innovants et efficaces.
Ces start-ups se heurtent, particulièrement en France, à plusieurs contraintes :
- Une culture de la santé remboursée, autrement dit des modèles économiques basés sur la prescription et le remboursement par les acteurs publics et privés et non par une prise en charge directe par le patient.
- Une réglementation qui tarde à s’adapter, un cadre trop strict freinant l’essor et la reconnaissance ou l'agrément de ces nouveaux princeps numériques.
- Des freins culturels, avec des professionnels de santé cruellement désarmés face à ces nouveaux arsenals thérapeutiques.
- Une protection de la donnée des patients peu propice au succès de ces nouveaux modèles d’entreprise.
- Une considération encore trop forte des revenus liés à la curation par l’industrie pharma, quand ces nouvelles entreprises parient souvent, elles, sur la prévention.
Cependant, les positions françaises évoluent. Des formations initiales ou continues émergent, des financements publics et privés apparaissent, la réglementation s’adapte, les professionnels de santé s’intéressent mais le chemin reste encore long avant que les patients bénéficient massivement de ces innovations.
Au niveau mondial, les financiers eux y croient. 15 milliards de dollars ont été investis en capital-risque dans la PharmaTech à l’échelle du monde avec une valorisation totale de 113 milliards de dollars. Les licornes de la PharmaTech (8,6% de la valeur des licornes tous secteurs confondus), devraient être 5 fois plus nombreuses d’ici cinq ans, et ouvrir la voie à une nouvelle industrie. Elles pourraient multiplier par 6 la valeur de l’industrie pharmaceutique traditionnelle.
L’argent investi dans le développement de princeps digitaux pourrait à l’avenir s’avérer aussi important que celui investi aujourd’hui dans le développement de nouveaux médicaments. La majorité de ces licornes se positionne en amont de la chaîne de valeur. En effet, 40% d’entre elles impactent le domaine de la R&D avec des temps de développement plus courts, une création de valeur et l’optimisation du coût des nouveaux traitements.
Certaines firmes pharmaceutiques sont entrées au capital de ces licornes de la PharmaTech; C'est par exemple le cas de Lundbeck au capital de Benevolent AI, Amgen au capital d’Oxford Nanopore Technologies et Celgene au capital de Human Longevity. Labs, incubateurs, structures ou filiales dédiées… les partenariats collaboratifs et innovants, sont considérés par certains comme la "nouvelle norme". En réalité, seuls quelques grandes entreprises pionnières, autrement dit une minorité de l’écosystème des sciences de la vie, ont réellement investi alors que les opportunités existent pour toutes.
Le meilleur modèle à adopter dépend du profil et des objectifs de l’entreprise en dehors de tout standard. Pour le Digital Pharma Lab(c), il est possible de créer des solutions sur mesure, personnalisées, combinant les innovations de plusieurs startups par exemple.Si le capital, la technologie sont des facteurs essentiels à prendre en compte pour "dé-risquer" le marché, les résultats attendus en termes de santé des patients restent une valeur essentielle.